De gauche à droite : Frédéric Houdu, Nicolas Agache, Dominique Messager, Bruno Jouis, Jean-Michel Messager, team manager de Mana’au Compétition.© Ouest-France
A Évron, le team Evronnais Mana’au Compétition a dû faire beaucoup de sacrifices pour être au départ de la plus grande course d’endurance du monde. La passion de la compétition l’a emporté.
À J-1 des 24 Heures du Mans motos, l’adrénaline monte dans le stand de Mana’au compétition. Dominique Messager, Bruno Jouis, Nicolas Agache, Frédéric Houdu, les quatre pilotes, et la vingtaine de personnes du staff technique sont à pied d’œuvre depuis lundi sur le circuit Bugatti du Mans.
Un nouveau challenge
Il y a le team manager, les mécanos, le pompiste, le pompier, le chronométreur, l’ostéopathe, sans oublier le cuisinier. « Ce sera notre 4e participation, mais c’est un nouveau challenge à chaque fois. Il se prépare deux mois à l’avance, demande beaucoup d’investissements et de sacrifices, notamment au niveau financier », souligne Dominique Messager, pilote et pilier du projet.
Un gros budget pour des « petits concurrents »
« On peut estimer le budget à 50 000 €. Les Suzuki GSX-R 1 000 que nous possédions étaient à bout de souffle. Nous avons opté pour deux Aprilia RSV4 à 17 000 € l’unité. L’engagement est de 6 000 €, il faut prévoir 6 000 € de pneus. L’année dernière, nous en avons utilisé vingt-trois (14 à l’arrière et 9 à l’avant) » détaille Dominique Messager. « Nous serons les plus petits concurrents du plateau ce qui n’est pas forcément bien vu par les organisateurs. Ils préfèrent les grosses écuries à cause des droits télévisés », ajoute-t-il.
Les quatre pilotes sont de purs amateurs. Taxi ambulancier, technicien de maintenance, chauffeur routier, responsable dans la rénovation de bâtiments la semaine, le week-end ils préparent les motos ou tournent sur les circuits.